The Two Faces of January – Hossein Amini

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Synopsis (Allociné): 1962. Un couple de touristes américains très élégants, le charismatique Chester MacFarland et sa jeune épouse Colette, arrive à Athènes. À l’Acropole, ils rencontrent Rydal, jeune guide américain parlant grec, arnaqueur de touristes à l’occasion. Séduit par la beauté de Colette et impressionné par la fortune de Chester, Rydal accepte sans hésiter leur invitation à dîner. Les McFarland se révèlent moins lisses qu’il n’y paraît : le luxe et leur raffinement cachent bien mal leur part d’ombre.

Note: 08/10 

Critique: Il s’agit d’un thriller élégant en forme d’hommage aux grands films hollywoodiens. L’intrigue est relativement simple et le suspense n’est pas toujours à son maximum mais ce qui fait la réussite du film c’est la psychologie des personnages et la description de leur fuite.

Il est adapté du roman de Patricia Highsmith, auteure dont l’oeuvre est souvent portée à l’écran (Le talentueux Mr Ripley). Le réalisateur exploite parfaitement la Grèce de 1962 (les conditions de voyage, la chaleur ainsi que la barrière de la langue bien moins familière que l’italien). Les monuments antiques et leur symbolique sont également très bien exploités, le réalisateurs a pu « profiter » de la grève du personnel de surveillance afin de tourner dans des lieux habituellement interdits d’accès.

Un thriller psychologique

Le scenario se concentre sur la fuite du trio mais surtout sur la relation de méfiance-fascination qui se développe entre  Chester et Rydal. Les motivations de ce dernier ne sont pas claires, attiré par Colette mais aussi à la recherche d’une figure paternelle de substitution.  Il semble brillant mais il peu motivé à l’idée de trouver un travail et de rentrer dans rang… Chester passe par des états assez extrêmes souffrant particulièrement du dépaysement et de son alcoolisme. Colette, elle, sans fortune n’a d’autre choix que de suivre son mari dans ses ennuis. Les scènes de violences et l’unique course-poursuite surprennent tant elles dénotent avec le reste du film.

Hossein Amini réalise donc un premier film élégant et réussi dans la description psychologique de ce triangle de personnages. L’évolution du scénario est, elle, relativement classique, pas de machination à découvrir ou de révélation renversante à la fin.